Un but contre Macron

Les insoumis ont proposé aux voyageurs passant en gare d’Ancenis de marquer un point contre le président… avec un ballon de foot, coupe du monde oblige.

Comment faire en sorte que le déferlement de ballons et de drapeaux tricolores qui submerge les écrans et les commerces ne fasse oublier les luttes actuellement en cours ? En utilisant le foot à notre avantage, bien sûr !

Nous avons proposé aux passants et voyageurs de montrer tout le bien qu’ils pensent de notre hyperprésident jupitérien (et décidément bien chatouilleux sur la déférence qu’il pense mériter au titre de son mandat hautement provisoire).

Le lieu : la gare d’Ancenis. Là où on peut toucher du doigt la dégradation volontaire de la qualité de service depuis la suppression de la halte TGV, là où le poste de guichetier a été supprimé… là, aussi, où les usagers ne comprennent pas toujours l’enjeu central de la grève menée par les cheminots. Cette grève, que le gouvernement aurait pu stopper net en retirant son projet de loi que personne ne lui avait demandé (mais que la toute-puissante commission européenne dans son 4ème « paquet ferroviaire » législatif a imposé sans que Macron n’en pipe mot), a été reconduite pour l’été. Et dans ce mouvement comme pour les autres, c’est par le mépris que le gouvernement réagit en forçant le passage pour imposer sa volonté et faire subir à tous cette nouvelle saignée dans nos biens communs, nos services publics, tous promis à la privatisation sous le haut patronage de cette Europe du fric et de ses fantassins En Marche.

Mais dans l’opinion publique, la généralisation du désordre et la mise sous tension extrême de tous les secteurs d’activité de notre pays, la précarité rampante qui s’insinue partout et dégrade désormais la vie des français depuis le premier âge jusqu’à la retraite, ça ne passe pas. Et il faut que ça se voie ! Pour montrer son mécontentement, c’est tout simple : une cage de foot, un petit Manu qui garde les buts, des ballons –en mousse pour ne pas faire de dégât en cas de tir mal cadré– et c’est parti !

Cette action a été l’occasion de rencontrer la population, des plus jeunes aux plus anciens, de discuter de l’enjeu qui justifie notre opposition à la politique jusqu’au-boutiste du locataire de l’Elysée, fracassant tout sur son passage (même la vaisselle, apparemment), et de parler de nos propositions pour sortir de l’ornière et rendre au peuple un bel avenir en commun. De nouveaux contacts ont été noués, des échanges intéressants ont eu lieu.

Sans sponsor, sans coach, sans caméra : voilà du foot de rue qui rapproche vraiment les gens ! Une expérience à généraliser dès que possible !