23 avril, en grève pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage

A l’initiative de la CGT et Solidaires, une grève nationale et un appel à manifester aura lieu ce vendredi 23.04. Les insoumis·es du Pays d’Ancenis seront présents à la manifestation nantaise pour obtenir le retrait de cette réforme.

Le 1er juillet, ça nous tombe dessus : la réforme de l’assurance chômage décidée par le gouvernement Macron et passée par décret au mois de Mars s’appliquera. Les sources ministérielles indiquent 800 000 personnes impactées, les études de sources non gouvernementales arrivent à plus de 1,15 millions de travailleurs lésés.

Ceci intervient dans une année où l’emploi est fortement fragilisé par les mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire, et les économistes nous alertent sur des pertes d’emploi en cascade à venir lorsque les prêts gouvernementaux aux entreprises, qui ont permis à certaines entreprises « zombies » de continuer leur activité alors qu’elles auraient dû fermer, arriveront à terme et en défaut de remboursement.

Qui est concerné ?

Les intérimaires, saisonnier.ères, CDD, les travailleur.euses à temps partiel, bref les précaires.

Qu’est-ce qui change ?

La règle de calcul du salaire journalier de base (SJR) sur la base duquel sont calculées les allocations chômage va changer. Et ce n’est pas un petit changement.
Au lieu de diviser le total des salaires perçus pendant une période de référence par le nombre de jours travaillés, cette somme sera divisée par le nombre total de jours pendant cette période.

La preuve par l’exemple

Une personne ayant travaillé dans l’année 6 mois sur 12 pour un salaire mensuel de 1500€ verra son SJR passer de 71,54€ à 25,48€
Et ce n’est pas l’application du nouveau plafond sensé arranger les choses qui va bouleverser la donne.
En effet, pour poursuivre notre exemple, avec application du plafond, le SJR passe royalement à 29,20€ !

Donc plus un.e travailleur.euse sera précaire et alternera périodes d’emploi et de non emploi, et plus la réforme sera délétère.

Effet rebond : le moindre cumul

Puisque les allocations seront plus faibles, le cumul emploi/allocations sera lui aussi plus faible, voire nul, impactant notamment les salarié·es à temps partiel.

De plus, même si cette application du décret est suspendue pour le moment, le nombre d’heures pour ouvrir ou recharger des droits devrait passer de 4 à 6 mois.

Concernant les cadres, la réintroduction de la dégressivité dans leur indemnisation est un très mauvais indicateur pour l’ensemble des demandeurs d’emploi.

Cette dégressivité prévue au départ de 30% au 7ème mois est provisoirement repoussée au 9ème mois.

Enfin, concernant le bonus-malus pour les entreprises en fonction de leur taux d’emplois précaires, celui-ci ne sera appliqué que dans 7 secteurs d’activité, à partir de septembre (peut-être). Et leur taux d’emplois précaires sera comparé au taux moyen dans leur secteur d’activité. Donc plus le taux moyen de précarité dans un secteur sera fort, moins les entreprises seront impactées.

Voilà pourquoi il faut agir

Cette nouvelle réforme va encore plus fragiliser les personnes en situation précaire, au moment où d’autres pays (dont les USA !) choisissent d’aider les citoyens par des financements directs.

Cette mesure antisociale doit être combattue, c’est pourquoi les insoumis·es du Pays d’Ancenis seront dans le cortège du vendredi 23.04 à Nantes, à 13h place Graslin, avec l’ensemble des travailleurs, syndiqués ou non, pour obtenir le retrait de cette réforme inique.

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